Chroniques du conseil municipal du 18 octobre 2018
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Quinze jours après le conseil de rentrée, nous nous retrouvons à nouveau pour délibérer sur les affaires communales. Le public nombreux assiste à l’une des meilleures séances depuis le début de la mandature. L’une de ces séances qui marquent les différences profondes de point de vue. Petits veinards !

Nous attaquons par le bilan social 2017 de la ville. A nouveau l’occasion pour Luc de souligner que Sèvres souffre d’un manque de logements sociaux.

Nous poursuivons sur l’avis sur le plan métropolitain de l’hébergement et de l’habitat qui fixe pour les deux années à venir les objectifs de production de logement. La majorité municipale se déclare opposée alors que le projet a été adopté à l’unanimité, moins quelques abstentions, au sein de la Métropole du Grand Paris. En y regardant de près, notre maire, occupé par ailleurs, n’était pas présent et avait donné son pouvoir. Le bug, c’est que le porteur du pouvoir a voté pour….On ne peut pas compter sur ses amis parfois.

Comme le maire aime communiquer, nous avons droit à 3 communications. La méthode communication est intéressante pour la majorité : c’est inscrit à l’ordre du jour, mais l’opposition n’a aucun document avant et pendant (et pour l’après nous attendons toujours). La communication est faite à l’oral, débrouille toi pour répondre.  Sa majesté nous communique donc son intention de lancer un appel à projets pour la création d’un tiers-lieu (bon pas plus d’informations que dans la Pravda municipale). Le souverain nous explique également que la ville intente une procédure contre l’Etat pour réduction indélicate de la compensation de suppression de la taxe professionnelle. L’occasion est trop belle pour les écologistes de rappeler la promesse du Président Sarkozy de ne jamais toucher à cette compensation et aussi de faire part de nos craintes sur la compensation promise par l’Etat suite à la suppression de la taxe d’habitation.

Au détour de la troisième communication sur la sécurité, alors que nous nous endormions quelque peu, l’adjoint en charge, nous annonce l’installation de 21 caméras de video surveillance. Nous nous associons à Anne Marie de Longevialle (PS) pour demander une suspension de séance. Au retour, déclaration de Catherine pour l’ensemble de l’opposition : nous demandons solennellement au maire l’organisation d’un débat et le vote en bonne et due forme d’une délibération. Le sujet de la video surveillance est trop grave pour être traité comme un point d’information sans conséquences pour nos concitoyens. Lorsque le mot « sécuritaire » est prononcé, quelques lazzis fusent sur les bancs de la majorité. Son altesse royale ne dévie pas, il a pris la décision et cela se votera à GPSO.

Démocratie quoi ?

Étrange coïncidence, alors que l’ordre du jour appelle la vente de la Gare du Pont de Sèvres, le conseiller en charge de l’urbanisme nous propose l’instauration d’un Site Patrimonial Remarquable. Nous approuvons l’idée tout en réclamant une association du conseil à son élaboration.

Arrive donc la vente de la Gare du Pont de Sèvres qui provoque moult énervements. Nous avons bien noté l’absence de quelques conseillers de la majorité à cette séance qui n’ont pas donné pouvoir. Le courage eut été sans doute d’être là et d’affirmer ses convictions. Malgré quelques jolies plaidoiries en faveur d’un maintien de la gare dans le giron municipal, celle-ci est vendue 650.000 euros à un restaurateur de luxe.

Intérêt général quoi ?

La perle du conseil : le jury a peiné à décerner sa perle, tant les candidatures étaient nombreuses et excellentes. Mais à tout seigneur tout honneur : nous la décernons au maire qui a atteint le point Godwin en déclarant que Catherine faisait le jeu de Marine Le Pen et qu’il était indigne de sa part d’avoir « liké » un post sur Facebook (le dit post au sujet de la gare et du fait que le nom de l’heureux futur propriétaire circule depuis des mois dans la ville).