Chroniques du conseil municipal du 7 avril 2016 🗺
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D’entrée de jeu, le maire (quel farceur !) nous fait la surprise d’inverser l’ordre du jour et d’examiner les vœux et questions déposés. Je le félicite pour cette initiative car ces sujets sont d’habitude discutés vers 23 h 30-minuit et il est vrai qu’à cette heure-là le public comme le conseil n’a qu’une envie : aller se coucher ! Je lui demande d’inscrire cet ordonnancement dans le règlement intérieur, comme je l’avais proposé au début de la mandature. A suivre…

Depuis plusieurs semaines, l’ensemble des fédérations de parents d’élèves s’émeut de la diminution des effectifs des Atsem (personnels des écoles maternelles). Cette émotion s’est traduite par le dépôt d’une pétition signée par 70% des parents concernés. Avec mes collègues PS, nous avions décidé de déposer un voeu pour que la ville s’engage à maintenir 1 Atsem par classe, comme cela est depuis toujours à Sèvres. La majorité nous sort son propre voeu qui se contente de raconter qu’elle est en train de réfléchir et de travailler à la question. On sent bien que le maire voudrait que nous fusionnions les textes, mais nous refusons et maintenons notre voeu. Nous débattons assez chaudement, le maire arrivant à nous dire que nous « manions la peur ». Les fédérations de parents apprécieront d’être accusées de s’être faites manipulées par d’affreux politicards. Les résultats sont ceux qui étaient attendus : la majorité vote son voeu et nous le nôtre. De mauvaises langues pourraient en déduire que la majorité n’entend pas maintenir 1 Atsem par classe….Là encore, un sujet à suivre !

J’enchaîne en ramant un peu en proposant un vœu concernant l’indemnité kilométrique vélo pour les agents de la ville. En réponse, le conseiller délégué au vélo nous fait un gentil et long exposé de toutes les belles réalisations de la majorité en faveur de la bicyclette. En conclusion, il indique que la majorité votera la première partie de mon vœu (qualifié d’excellent par le maire, mais je ne rougis pas), mais pas la seconde – qui demande l’application de la mesure aux agents de la ville sous prétexte qu’on ne sait pas combien ça couterait. Bref, on demande donc à l’Etat de sortir le décret permettant aux fonctionnaires d’en bénéficier. Cependant, ça flotte un peu et une partie de la majorité s’abstient sur la seconde partie. C’est tellement inhabituel qu’à ce jour je ne sais toujours pas combien se sont abstenus et combien ont voté contre….

Enfin, le débat aura permis d’apprendre qu’une concertation sur l’avenue de l’Europe se tiendra du 23 mai au 23 juin prochains.

Je pose une question sur le devenir de la parcelle de l’ancienne caserne des pompiers : on me répond qu’il y aura du logement mais aussi un espace vert ouvert au public. Sur la parcelle de l’ancienne école provisoire : a priori abandon de l’idée d’un équipement sportif, mais on ne veut pas nous en dire plus. Laissez les gens sérieux travailler aux questions sérieuses, en gros.

Avant de se pencher sur la suite de l’ordre du jour, nous approuvons le PV de la dernière séance, et je demande si l’adjoint aux finances maintient ses propos  » Monsieur Decoux annonce une fiscalité maîtrisée et le maintien d’une imposition locale. Ce sont des promesses électorales qui sont respectées, ce qui, dans un contexte de défiance actuelle vis-à-vis du politique, est une très bonne chose« . Je sens que j’agace beaucoup et le maire me tance, il est tout fâché.

Nous examinons le plat principal : le budget 2016 et son augmentation de 4% de la taxe d’habitation et de la taxe foncière. Pour la taxe sur le foncier non bâti (c’est à dire des parcelles entières exemptes de construction), là on fait le cadeau royal de la diminuer de plus de 70% : un manque à gagner pour la ville de 47.000 euros. Serait-ce que les propriétaires des dites parcelles se seraient révoltés ? L’effet des nouvelles règles du PLU auraient-elles rendu ces parcelles soit totalement inconstructibles soit totalement invendables ? Je crains que nous ne le sachions jamais…

L’exposé du budget donne lieu à une projection d’un pauvre point, illisible par le public – et incompréhensible par le commun des mortels (CLECT, FCCT, FPIC et j’en passe). J’attendais l’entracte pour réclamer des cornettos, mais il n’y a pas eu d’entracte. Je me plains de l’illisibilité de la projection, le maire m’invite à rejoindre les bancs de la majorité, je refuse, on rigole un peu.

Comme nous, vous ne saurez rien du projet de l’installation du British Council dans les anciens locaux de la maison de l’emploi (près du collège). Projet qui nous coûte 173.000 euros d’aménagements. Un peu plus d’un point de fiscalité. C’est de la belle démocratie comme on l’aime.

La perle du conseil est attribuée au maire : parlant de l’habitude d’avoir à Sèvres 1 Atsem par classe, il commente « les règles arbitraires ça suffit ».

Je lance dès à présent une souscription pour l’achat d’un dictionnaire.

 

 

Actualité Conseil du 7 avril 2016 Sèvres
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