Alors que les deux conseils municipaux prévus en octobre et novembre ont été annulés, nous voilà convoqués en urgence pour une séance le 7 décembre, une semaine avant le conseil normalement convoqué le 14.

On nous prévient qu’il s’agira de parler métropole. Et puis, on attend…on s’interroge, on se fait même du souci : que se passe-t-il de si grave pour convoquer le conseil en urgence ? Et puis, on reçoit les documents, et là, on est au bord de la déception.

La loi qui a institué la Métropole du Grand Paris (MGP) a prévu depuis deux ans, qu’à partir du 1er janvier 2018, un certain nombre de compétences lui soient transférées. A trois semaines de la date butoir, on sent un peu l’improvisation de toutes parts. Comme si personne n’y croyait vraiment.

Et on atterrit sur une espèce d’entre deux, mi-figue mi-raisin, mi-chèvre mi-choux. La MGP reçoit bien les compétences aménagement, développement économique et environnement, mais comme on est un peu frileux, on décide qu’aucune opération (à l’exception d’une zone d’aménagement à St Ouen) n’est d’intérêt communautaire. Pour résumer : la MGP fait semblant de prendre les compétences autrefois dévolues aux villes et aux intercommunalités. Bien entendu, on pourra à l’avenir décider, sous certaines conditions, que tel ou tel projet relève de la métropole.

Il n’est pas inutile ici de rappeler que la MGP est constituée de représentants du Conseil de Paris et des maires. Qu’elle n’a pour l’instant aucun projet de territoire, parce que les maires sont avant tout des maires soucieux de leur commune avant le reste. Et c’est humain.

Bienvenus dans l’usine à gaz métropolitaine.

Concrètement, nous votons la cession de nos parts dans la société publique locale Val de Seine à GPSO. Parce que la loi dit que l’aménagement relève soit de la MGP, soit de l’intercommunalité. Comme GPSO n’y était pas, nous transférons nos parts sévriennes. Aucun regret à avoir : la SPL Val de Seine n’a eu qu’une opération sur notre territoire, la construction de la passerelle depuis l’Ile Seguin, en 15 ans. Elle en profite pour élargir ses domaines d’intervention, notamment à la revitalisation commerciale.

On peut aussi s’interroger sur la coexistence de deux SPL au sein de GPSO : la SPL Val de Seine et la SPL Seine Ouest Aménagement. Ce que je fais lors de la séance. Le maire me répond que la SPL Val de Seine souhaite poursuivre la majeure partie de ses activités sur les anciens terrains Renault. Tout cela me paraît assez confus, et je ne doute pas qu’à vous aussi, ces montages institutionnels paraissent peu clairs. A se demander si c’est pas fait un peu exprès.

D’ailleurs, comme il n’est pas urgent d’informer le conseil municipal, nous n’avons pas eu en mains les délibérations de la MGP. Mais on nous les a promis, alors tout va bien.