130 promesses plus tard…
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Tribune dans le Sévrien du mois de juin 2025

Les prochaines élections municipales se tiendront en mars 2026. A Sèvres, ce sera l’occasion de juger du bilan du maire sortant et de son équipe depuis 2014. Bien des promesses ont été faites avant chaque mandat de celui qui, en 2014, critiquait son prédécesseur pour sa volonté de s’engager une troisième fois de suite. Quel bilan pour les 130 engagements du programme de 2020 ? Tout d’abord celui non tenu sur la fiscalité locale puisque la taxe foncière a été augmentée de 4,76 points en 2023. Augmentation accompagnée d’une hausse continue des contributions des Sévrien-nes (cantine, centre de loisirs…) : votre budget n’a pas été épargné alors que les services proposés n’ont pas été améliorés.

La démocratie locale est en berne : les projets sont réalisés sans que l’avis des habitant-es soit demandé (réaménagement du square Carrier-Belleuse) ou alors il est totalement ignoré (projet de centre-ville). Des instances de concertation ont disparu, comme le conseil sévrien du développement durable. Le conseil municipal n’est pas le lieu où les projets sont exposés ou débattus, les élu-es de l’opposition, comme les habitant-es, n’ont jamais accès aux études. L’opacité de la gestion municipale vis-à-vis des citoyen-nes témoigne d’un manque de considération pour la population de Sèvres.

La ville décline : les familles, enfants et jeunes ne sont pas les bienvenus dans notre ville, que ce soit dans les logements ou dans l’espace public. Dans quelques années, si cette politique est poursuivie, des écoles fermeront. Les personnes âgées, quant à elles, seront bientôt reléguées dans un espace sénior mal situé et difficilement accessible. Les services publics désertent la ville, l’accès aux soins n’est pas facilité et les commerces ferment les uns après les autres. Les habitant-es qui rencontrent des difficultés ne sont pas correctement accompagné-es.

Les bâtiments de la ville sont soit bradés pour des activités privées soit totalement négligés, ce qui entraîne de fait un appauvrissement de notre patrimoine et un frein à l’attractivité. En concentrant tous les moyens de la commune sur un projet de déplacement du marché de 200 mètres, l’équipe municipale a oublié la plupart des Sévrien-nes et n’a pas agit en faveur d’une amélioration du cadre de vie de chacune et chacun. Les questions environnementales (bruit, pollution, nature, énergie) ne sont jamais traitées avec sérieux et volontarisme, alors qu’elles sont majeures. En témoigne le fait qu’il n’y a plus d’adjoint au maire en charge uniquement de cette thématique.

Souhaitez-vous que Sèvres soit une ville-dortoir, une ville qui fait fuir ses habitant-es par manque d’actions en faveur de toutes et tous ?

Catherine Candelier, Jean Duplex, Anne-Marie de Longevialle Moulaï, Frédéric Puzin