Intervention de Luc Blanchard
Ce projet qui date de 2014 a beaucoup évolué, il a déjà donné lieu à une concertation préalable en 2016 et en est aujourd’hui à l’étape de l’enquête publique.
La délibération qui nous est proposée est incompréhensible tant que l’on ne se réfère pas au document d’enquête, il est dommage que les plans qui ont été projetés lors de la commission urbanisme n’aient pas été annexés au dossier dématérialisé. Nous avons consulté en mairie, dans le temps très court qui nous était imparti pour préparer ce conseil, le dossier de 545 pages + les annexes. Cela nous a permis de constater que des améliorations ont été apportées mais qu’il donne encore lieu à de nombreuses remarques. Notons au passage que plusieurs références aux plans sont fausses et qu’il conviendrait de les corriger (troisième paragraphe planche 19 et pas 16, page 2 premier paragraphe planche 7 et 8).
Sur le fond, notons tout d’abord que le projet présenté ne prend pas en compte la liaison avec la rue Troyon, qui est gérée dans un autre dossier (échangeur du Pont de Sèvres). C’est particulièrement dommageable pour les liaisons piétonnes et cyclistes, il aurait été intéressant de disposer des plans permettant de comprendre l’articulation des deux projets et leur phasage.
Nous regrettons que le linéaire entre l’avenue de la Division Leclerc et la mairie ne comporte qu’une piste cyclable bi-directionnelle. Nous sommes déjà intervenus à plusieurs reprises pour expliquer que les pistes cyclables unidirectionnelles sont mieux adaptées aux déplacements à vélo. Dans le même ordre d’idée, la piste cyclable est supprimé dans les contre-allées, or le déplacement dans les contre-allées de stationnement peut être dangereux. Entre les voitures qui se stationnent, les double-files , les portières qui s’ouvrent… les risques sont multiples. Dans ce genre d‘aménagement, il faut penser à la sécurité des enfants que nous ne souhaitons pas voir slalomer entre les voitures, et à la sécurité des personnes âgées moins agiles.
De plus, conserver une deux fois deux voies entre le pont de Sèvres et la mairie ne nous paraît pas de nature à requalifier cette autoroute urbaine. A ce propos, nous souhaiterions savoir dans quelle mesure le projet « améliore sensiblement la qualité de l’air ». Cette affirmation, que l’on trouve dans l’étude d’impact, n’est pas explicitée, en commission il nous a été dit que la plantation de 188 nouveaux arbres et la mise en place de pistes cyclables expliquaient cette amélioration, acceptons-en l’augure mais un chiffrage précis serait utile.
Globalement, le projet présenté nous semble trop minéral, particulièrement entre l’entrée du parc de Saint-Cloud et l’avenue de la Division Leclerc. Un effort particulier aurait dû être fait afin de renforcer la trame verte entre le parc et la colline Brimborion.
Par ailleurs, si nous souscrivons globalement aux remarques effectuées par la municipalité, nous regrettons que le département refuse d’implanter un plateau entre la mairie et le collège. Le revêtement spécifique proposé est un pauvre ersatz qui ne permettra pas d’atténuer l’effet de coupure de la RD 910 en centre-ville.
En un mot le projet qui nous est présenté peut encore largement être amélioré, il n’est pas mûr pour être soumis à l’enquête publique, nous voterons contre cette délibération.