Tribune dans le Sévrien – février 2025
En 2013, 7 personnes travaillaient pour gérer les aides sociales de la ville au sein du Centre communal d’action sociale. Aujourd’hui il n’y a plus que 5 emplois. En 10 ans, les besoins d’accompagnement des Sévriennes et des Sévriens ont-ils tant diminué ? En quelques années, le taux de pauvreté à Sèvres a augmenté, passant de 8 à 9%. La ville ne détient certes pas toutes les compétences pour accompagner les personnes les plus fragiles, mais aujourd’hui elle s’en tient au strict minimum. Elle ne développe aucune stratégie locale et se borne à traiter au fil de l’eau, sans grande innovation. Le quotient familial n’est pas utilisé pour tous les services rendus à la population alors que les coûts augmentent et que beaucoup sont en difficulté. A Sèvres comme ailleurs, les colis alimentaires, maraudes ou repas des anciens ne peuvent suffire à une politique de développement social profitable à toute la population.
Nous avons encore pu le constater lors de la présentation du rapport social de l’année 2023. Si nous ne doutons pas un instant du dévouement des personnels de la ville et des associations spécialisées, force est de constater que leurs moyens d’actions se placent sous le signe d’un manque d’ambition et de volonté politique. Au vu des chiffres de l’Insee et en les comparant avec le nombre d’aides distribuées, on est loin du compte ! Ainsi, si une soixantaine de personnes de plus de 65 ans ont obtenu une allocation chauffage du fait de leur bas niveau de revenus, qu’en est-il des dizaines d’autres séniors qui vivent sous le seuil de pauvreté ? La majorité se vante de faire beaucoup pour les plus âgés, or elle promet depuis 2019 l’ouverture d’un espace seniors dont les travaux n’ont même pas débuté.
En matière de handicap, aucun bilan ni perspectives ne sont donnés sur l’accessibilité des bâtiments, des trottoirs ou des transports. Le contrat local de santé mentale se réunit une fois par an, mais quelles actions ont été entreprises pour améliorer l’offre de soins dramatiquement inexistante dans notre ville ? Le maire et sa liste promettaient l’ouverture d’une maison médicale pour l’été 2020. Après 5 ans, nous la cherchons toujours, comme de nombreux habitant-es qui peinent à accéder à des soins courants.
Si la Maison de la Colline permet d’héberger des hommes sans domicile fixe, aucune solution n’est apportée pour les femmes dans la même situation. Ce n’est pas une obligation pour une commune, mais est-ce une raison pour ne rien faire ? Nombre d’habitant-es sont en attente d’une solution de logement, seules 16 demandes ont été satisfaites par la ville en 2023.Là encore, la majorité municipale manque de volontarisme !
Les Sévriennes et Sévriens méritent plus d’attention !