Merci aux services de la ville pour le travail effectué dans le cadre de la préparation de ce budget primitif 2017. Nous venons d’en parler, pour la première fois, les résultats du budget précédent sont intégrés à un budget primitif, ce qui permet de rendre beaucoup plus sincères les chiffres qui nous sont présentés. Je sais que le travail a été complexe de ce fait pour les services, mais je pense que cette intégration anticipée est une bonne chose : elle nous évitera de modifier le budget. Finie la cagnotte surprise. Elle vous permet aussi sans doute de boucler dans de meilleures conditions ce budget primitif sans faire appel à la fiscalité.

Ce budget primitif ne s’inscrit pas dans une rupture avec les précédents, aussi mon vote défavorable ne vous étonnera pas.

En fonctionnement, je vous le disais il y a déjà quelques mois, vous avez atteint l’os en ce qui concerne les dépenses de personnel. Par contre, d’autres chapitres n’ont toujours pas fait l’objet d’une réelle attention de votre part : je pense évidemment aux dépenses concernant les fluides (électricité, chauffage, eau) qui dépasse le million d’euros annuel. Avec de vraies mesures d’investissement sur le patrimoine municipal, nous atteindrions rapidement de gros gains d’économies. Mais ce sujet ne vous intéresse décidemment pas.

Comme je le pressentais lors du débat d’orientations budgétaires, il n’y aura pas d’augmentation d’impôts en 2017. Je ne suis pas convaincue que vous arriviez cependant à faire oublier celle que vous avez décidée en 2016 : +4%.  La seule augmentation prévue en 2017 correspond aux recettes et participations diverses, elle affectera donc les usagers du service public.

Concernant l’investissement, depuis le début de votre mandat, celui-ci manque singulièrement de volontarisme. Vous nous présentez une moyenne avantageuse de 5.92 millions d’euros par an entre 2008 et 2016 pour les dépenses d’équipement, cette moyenne tient compte du gros investissement du mandat précédent : la reconstruction de l’école Croix-Bosset. Pour en revenir à des chiffres réels : depuis le début de votre mandat la moyenne est de 3,9 millions par an. Et cette année, à part les frais d’études et les acquisitions de logiciels (que je trouve particulièrement élevés) et les travaux pour l’église, le reste du patrimoine municipal ne connaîtra guère d’amélioration significative dans son ensemble.  Concernant les études j’ai fait part en commission de mon étonnement de voir celle prévue pour le SEL prise en charge par la ville. S’il s’agissait de travaux incombant au propriétaire, c’est-à-dire des travaux de mise aux normes par exemple, je n’y verrai pas d’inconvénients. Mais vu le titre de cette étude « projet de création d’une activité de restauration à dimension culturelle », il me semble que nous sommes face à un projet lié au contenu du SEL et non à son enveloppe. Dans ce cas précis, l’étude devrait être menée avec les moyens de l’EPPC et non avec ceux de la ville directement. Chaque entité à son budget indépendant et chacune a son personnel. Vous mélangez les deux et d’un point de vue financier, ce n’est pas orthodoxe.

Je me suis également étonnée que le document ne mentionne nulle part la dotation exceptionnelle du CCAS à la ville de 250.000 euros en investissement. Il semblerait que cela soit un oubli. Soit, mais je n’ai pas vu trace dans ce budget du respect de votre engagement auprès du Trésorier Payeur de consacrer cette somme dans un investissement à caractère social.

Je vous remercie.