Chroniques du conseil municipal du 14 mars 2019
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Conseil très riche ce 14 mars, un long marathon de 4h30 qui commence par une surprise. Le maire nous informe qu’il a reçu un mail de Vincent Delacour, conseiller socialiste, qui démissionne du conseil… Anne-Marie de Longevialle-Moulaï, l’autre conseillère socialiste n’est pas au courant et le maire doit préciser qu’elle est en copie du courriel qu’il a reçu le 12 mars. Vincent sera remplacé lors du prochain conseil municipal, le 4 avril, par sa suivante de liste, notre colistière Josefina Cuadra, plus connu des Sévriens sous le diminutif de Pépa.

Autre préalable au conseil, l’intervention de Catherine Candelier, qui regrette le manque de temps dont les conseillers ont disposé pour préparer le conseil, les dossiers ne nous sont parvenus que le vendredi 8 mars, les commissions ont eu lieu les 11 et 12 mars… difficile de préparer sérieusement le conseil dans ces conditions. Le dossier du conseil contenait 414 pages, à l’impossible nul n’est tenu et pourtant vos conseillers écologistes s’y sont collé !

On ne s’appesantit pas sur le fait que le procès-verbal du précédent conseil n’est pas fourni et le maire enchaîne sur ce qui aurait dû être le point 23 du conseil : la plantation d’un arbre de la fraternité dans le square Carrier-Belleuse. Catherine obtient que les attendus de la délibération soient modifiés, ces attendus, listant l’ensemble des violences et discriminations dont notre pays souffre, avaient juste ignoré les violences faites aux femmes et les actes homophobes.

Vient ensuite le premier point de l’ordre du jour : Approbation de la charte Trame verte et bleue, il s’agit d’une charte mise en place par l’association Espaces, en 2015, et visant à renforcer la biodiversité. Luc Blanchard intervient pour signaler que le diagnostic du Plan climat air énergie sur notre territoire n’est pas honnête. Le maire s’en étonne et suggère au groupe écologiste de saisir Pierre-Christophe Baguet, le président du territoire Grand Paris Seine Ouest.

Nous examinons les projets d’arrêtés instaurant des zones à circulation restreinte dans les communes limitrophes de Sèvres. Luc intervient à nouveau et élargit le propos à la commune de Sèvres, s’étonnant en particulier que les questions qu’il a posé en commission urbanisme sur le nombre de véhicules concernés soient restés sans réponse. Il propose que des mesures d’accompagnements soient prises par la ville et le maire lui répond que la commune a pris l’initiative d’un dispositif d’autopartage et compte bien que le secteur privé s’occupe du reste.

Vient ensuite la proposition d’adhésion au Club des villes et territoires cyclables, présenté par Michel Jiaume, conseiller délégué entre autres aux déplacements doux. Catherine propose que Luc représente la commune dans cette instance, mais le maire lui oppose la candidature de Michel Jiaume, qui, bien sûr, est élu. Dans la foulée nous votons l’attribution d’une subvention pour les Sévrien-nes qui se sont équipés d’un vélo électrique.

En point 6 de l’ordre du jour, une communication relative aux actions de la ville en faveur des plus défavorisés. Luc intervient pour indiquer des pistes de progrès. Catherine prend le relais sur la question suivante qui concerne la création d’un repas à 1 € et la modification de la grille tarifaire de la restauration scolaire. La mesure ne nous semble pas cibler l’ensemble des familles qui sont sous le seuil de pauvreté, tant les informations qui nous sont délivrées sont opaques. L’occasion pour nous de rappeler que le repas à 1 euro ou à moins d’un euro existe déjà dans 27 des 36 communes du département. Bref, Sèvres n’est pas un modèle en la matière.

S’ensuit une série de points sur des garanties communales au logement social, des régularisations comptables et des conventions relatives à la petite enfance.

Il est déjà tard quand nous abordons le plat de résistance de ce conseil : le débat sur les orientations budgétaires 2019.  Le document présenté nous semble insincère puisqu’il met sous le tapis les 34 millions de la vente de la SEMI : on l’a compris, ces 34 millions seront un bon argument électoral. Tout comme l’annonce par le maire, en plein conseil, qu’il proposera une baisse des taux des impôts communaux de 3%. Nous y reviendrons à la prochaine séance.

Catherine Marle, adjointe à l’égalité des femmes et des hommes, prend la suite avec le rapport annuel sur la question. Il lui faut beaucoup de constance pour résister aux mouvements d’humeur de certains hommes sa majorité, Bruno Haas et Thibaut de Gestas s’illustrant tout particulièrement par leur muflerie. Catherine suivit d’Anne-Marie interviennent pour soutenir l’adjointe qui en a bien besoin. Thibaut de Gestas se fendra même d’une intervention pour dénoncer l’ouverture par Catherine d’une prétendue « guerre des sexes ». Il précise au conseil qu’il a cinq filles et que donc il sait de quoi il parle…

Il est déjà plus de minuit, Nous écoutons deux communications faites par le maire, sur le Grand débat national et sur le rapport d’activité du médiateur… Il reste encore dix points à l’ordre du jour !

Deux concernent l’intercommunalité : convention de mutualisation de service avec GPSO sur le système d’information géographique et modification de la liste des membres du Syndicat intercommunal pour le gaz et l’électricité en Ile-de-France.

Minuit 23 : le maire « perd les pédales » (sic) (ce qui est bête pour une ville qui vient d’adhérer au club des villes cyclables) et oublie des points de l’ordre du jour.

Les trois délibérations suivantes sur le personnel communal : création et suppressions d’emplois, régime indemnitaire et restauration. Rien de particulier à signaler.

Nous en arrivons à un sujet sensible : la destitution de Belkacem Belarbi de son poste d’adjoint chargé de la culture. Le maire explique qu’il a constaté « être en désaccord, avec lui, sur la fonction d’élu » et lui avoir retiré sa confiance. Belkacem répond en rappelant sa contribution décisive pour emporter l’élection municipale et plaide pour une gouvernance collective, expliquant que l’on est plus intelligent à trente-cinq, qu’a deux. Est-ce la dénonciation d’une dérive autoritaire ? Comprenne qui pourra. Catherine Bouquet, membre de la majorité, annonce qu’elle n’était pas au courant et qu’elle s’abstiendra… La destitution est votée avec seulement trois abstentions dans les rangs de la majorité, l’opposition ne prenant pas part au vote. A la demande d’Anne-Marie, le maire annonce qu’il n’y aura pas, pour l’instant, de nouvelle nomination au poste d’adjoint à la culture. C’est lui qui s’occupera personnellement de ce domaine de l’action municipale. Catherine intervient pour demander que les autres mouvements soient communiqués au conseil, nous avons appris incidemment que Romain Hoffschir n’est plus conseiller délégué à la biodiversité. Le maire s’étonne que l’information n’ait pas été faite et promet d’y remédier. L’organisation de l’exécutif et la représentation de la ville dans différents organismes est revue pour prendre en compte ces changements.

Enfin il reste trois questions orales à traiter avant de clore la séance : celle que nous avons posé sur l’accès aux galerie des « caves du roi ». Pas d’inquiétude pour l’instant.

Une question du groupe socialiste sur le projet de téléphérique entre le Pont de Sèvres et Vélizy. Le maire explique qu’il n’y a pas de projet arrêté et qu’il attend des réponses à trois interrogations : l’équilibre coût/avantage ; la protection de la tranquillité des riverains et la préservation de la forêt.

Une dernière question du groupe socialiste sur l’organisation des prochaines élections avec les machines à voter, le maire explique que 66 communes françaises, dont Sèvres, ont encore des machines à voter et que tout est sous contrôle. Nous hésitons à intervenir pour rappeler notre opposition à l’utilisation de ces machines mais compte tenu de l’heure tardive, 0h55, nous en restons là.

 

La perle du conseil

Elle revient à Grégoire de La Roncière, Maire de Sèvres, Vice-Président de Grand Paris Seine Ouest, Conseiller départemental des Hauts-de-Seine, qui durant ce très long conseil a 347 fois commencé une phrase par : « comment dire… » cela veut sûrement dire quelque que chose.