Chroniques du conseil municipal du 19 décembre 2019
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Nous ne nous étions pas vus depuis le 26 septembre dernier, ça faisait long. Il faut dire que le conseil prévu en octobre avait été annulé. Du coup, on se retrouve avec un gros ordre du jour et pas mal de choses à se raconter.

Malgré les illuminations de Noël et les sapins, l’ambiance n’est pas trop là : les sans-papiers de la société Compagnie Parisienne de Nettoyage et leurs soutiens sont venus manifester sous les fenêtres de la mairie. Depuis début octobre, ils réclament une reconnaissance de leur statut et des promesses d’embauche pour pouvoir être régularisés. La CPN est l’entreprise qui réalise depuis des années le nettoyage des bâtiments de la ville pour une somme de plus de 1 million d’euros. La police et les Renseignements généraux sont chargés de notre sécurité. C’est la première fois que notre conseil municipal se tient en presqu’état de siège.

Nous entamons le conseil par une minute de silence à la mémoire des 13 militaires morts en opération au Mali.

L’ordre du jour est un peu bouleversé par deux délibérations inscrites en urgence : la première pour réglementer la mise à disposition des salles municipales durant la campagne électorale et la seconde pour accorder l’exercice du droit de préemption au maire. Nous votons en faveur de la première et contre la seconde : il ne nous paraît pas logique qu’alors que GPSO est aujourd’hui en charge de l’urbanisme, la ville soit elle responsable du droit de préemption. On pourrait croire qu’entre GPSO et la ville ça ne fonctionne pas de façon optimale. Le but de cette délibération est notamment de préempter le local commercial du 85 grande rue (ex Carrefour Bio), dans le cadre du projet de réaménagement du centre-ville. Le bien est évalué à 1,2 millions d’euros. Que va-t-on en faire ?

L’examen du PV de la séance du 26 septembre donne l’occasion de reposer la question de la rénovation de la Maison Gambetta. Pas de nouvelles….On relève malicieusement une erreur de transcription qui a transformé  « un desserrement du marché immobilier » en « un des serments du marché immobilier », pour détendre l’atmosphère. Toujours est-il que l’opposition semble bien la seule à relire ces PV.

Nous enchaînons sur le rapport égalité femmes/hommes qui pour une fois n’entraîne pas les sarcasmes habituels.

Puis, l’adjoint aux finances se lance dans un long tunnel d’une demie heure pour présenter les orientations budgétaires 2020 (voir perle).

Et enfin, le maire suspend la séance pour qu’une délégation puisse aller à la rencontre des manifestants. Rendez-vous est pris entre le maire et les manifestants pour le 27 décembre. Dossier à suivre.

Le conseil retrouve son calme ordinaire, il est déjà tard et il nous reste une bonne vingtaine de points, dont nous ne retenons ici que les plus saillants pour ne pas trop user nos lecteurs.

Nous adoptons la charte architecturale et paysagère en pointant ses limites.

239 habitants ont bénéficié d’une subvention pour l’achat d’un vélo à assistance électrique, nous nous en réjouissons.

Nous vendons une seconde fois un bien rue des Capucins aux mêmes acquéreurs. Il y a deux ans, la parcelle avait été vendue avec promesse de destruction du bâti existant. Mais les acheteurs ont fait volte face en souhaitant conserver une partie des bâtiments. Nous nous abstenons.

Nous lançons une procédure de recrutement de directeur-trice pour le SEL.

La subvention obligatoire de la commune à l’école privée sous contrat Ste Jeanne d’Arc s’élève à 900 euros/élève/an. En commission, nous avions demandé comment était calculé le montant, on repose la même question en conseil. Et on n’a toujours pas de réponse.

Nous débattons d’un voeu sur la situation des sans-papiers de la CPN. Voeu dont le principe avait été proposé initialement par l’opposition et qui a été négocié entre les groupes politiques du conseil. Nous verrons si le ministre de l’Intérieur est sensible à ce voeu et accélère l’examen de la régularisation.

La traditionnelle délibération de décembre autorisant l’ouverture des commerces pour 12 dimanches par an (merci M. Macron) donne lieu à un petit débat entre pro repos dominical et valeureux défenseurs du 24/24 et du 7/7.

Au nom du groupe des élu-es EELV et d’Anne-Marie Longevialle, nous avions fait parvenir au maire une proposition de voeu visant à interdire l’utilisation du glyphosate sur l’ensemble de la commune. L’esprit de Noël ayant saisi la majorité, celle-ci nous appuie unanimement. Le maire s’engage donc à prendre l’arrêté correspondant ce qui l’amènera au Tribunal administratif de Cergy Pontoise dans les semaines à venir. Nous lui apporterons tout le soutien nécessaire pour protéger l’environnement et notre santé.

Le carrosse de Cendrillon s’est transformé en citrouille lorsque nous achevons une séance animée de l’extérieur et de l’intérieur. On se souhaite de bonnes fêtes et on se dit à l’année prochaine pour le dernier conseil municipal….de la mandature.

La perle du conseil est attribuée par notre jury impartial à Vincent DECOUX, adjoint au finances qui, au plus fort de la manifestation des sans-papiers, a présenté les orientations budgétaires 2020. Un très long exposé difficilement audible dont nous vous faisons une transcription fidèle. « SO l’évolution des dépenses SO réelles de fonctionnement SO, expriméesSOLIDARITE en AVECvaleur, en comptaLES générale SANS de la sectionPAPIERS de fonctionnement… »