Chroniques du conseil municipal du 27 juin 2024
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Dernière séance de la saison juste avant le premier tour des législatives, dans un climat chaud.

Nous commençons avec la révision du Plan de prévention des risques inondations qui précise l’autorisation de réaliser des infrastructures de transport en zone inondables dans notre département. Comme le remarque Frédéric, la répartition des arrêtés de catastrophes naturelles par commune sur le territoire du PPRI 92 recense que Sèvres a 15 occurrences sur 54, et est la première ville menacée. Notre commune est particulièrement menacée par l’ensemble des risques (sauf industriels), particulièrement par les retraits gonflements d’argile.

Nous votons favorablement la charte zéro déchets de GPSO tout en réclamant plus d’accompagnement pour la mise en œuvre du tri des déchets alimentaires qui nous semble démarrer de façon poussive. Nous insistons sur l’exemplarité nécessaire de la ville dans le cadre des manifestations, notamment la fête des lumières où sont distribués des goodies made in ailleurs, en plastique et pas réutilisables.

Un vœu « pour une nouvelle gouvernance des forêts urbaines intégrant les services écologiques et sociaux rendus » est présenté par la majorité, tout d’un coup sensible à la préservation des arbres. Nous votons pour malgré son indigence et le fait qu’aucune mesure réglementaire restreignant les pratiques dévastatrices de l’ONF ne soit citée. Nous soulignons la colère montante des citoyens et des associations devant les coupes rases et la surexploitation. Si GPSO compte 39% du territoire en espaces forestiers et « verts ». Il n’existe aucun sanctuaire. Les associations se mobilisent de plus en plus pour tenter l’empêcher le grignotage constant des forêts, encouragé par les maires  pour des motifs futiles et des projets commerciaux et financiers. Le simple classement des forêts urbaines en Espace Boisé Classé (EBC) est insuffisant.   Le Maire, suite à l’adoption de ce vœu, rend un vibrant hommage à son grand-père employé de l’ONF et au personnel de l’ONF, qu’il ne faut pas salir par des critiques, à son avis, injustes. On comprend mal la logique.

Nous approuvons la convention relative à la mise en place d’un projet éducatif territorial (PEDT) et du Plan mercredi. C’est un héritage de la semaine de 4,5 jours qui avait nécessité de grandes concertations entre l’éducation nationale et les collectivités territoriales pour élaborer des emplois du temps compatibles et éducativement positifs. Il y a des articulations délicates entre services de garde et d’animation municipaux et enseignants. Les équipes ne sont pas toujours stables. Les conditions de concertation pas toujours bien formalisées. Nous insistons sur le fait que la participation des directeurs de centres de loisirs aux conseils d’école soit formalisée dans leur temps de travail pour optimiser leur présence. Devant la baisse continue du nombre d’élèves, nous proposons d’offrir plus largement une scolarisation des enfants entre 2 et 3 ans, en fonction de leurs capacités de socialisation et sur demande des familles. 5 classes ont été fermées à la dernière rentrée et il y  a eu une baisse de 17% des effectifs en 10 ans. En 2000, 35% de cette tranche d’âge était scolarisée en France.

Le compte administratif de l’année 2023 nous renseigne sur l’état des finances de la ville et l’utilisation de l’argent public. 15 millions d’excédent en fonctionnement, après avoir augmenté la taxe foncière l’an passé et 25 millions d’excédent en investissement. Ces niveaux de non dépenses n’ont jamais été atteints à Sèvres. Catherine et Anne-Marie interviennent pour dénoncer la façon dont le budget de la ville est organisé et géré.

En matière de tarification des services (cantine, centre de loisirs…), la majorité nous propose de ne pas augmenter la contribution des Sévriens, sauf pour les plus fortunés. Nous proposons en retour de baisser les tarifs, surtout pour celles et ceux qui de plus en plus nombreux traversent des difficultés économiques. Nous ne sommes évidemment pas suivis, malgré les 15 millions d’excédents qui le permettraient.

L’étrange gestion du parking Troyon, confiée à la SPLSOA, soulève nos interrogations. En perte d’abonnés, ce parking qui ne fait l’objet d’aucun investissement depuis des années, et d’aucune gestion dynamique, nous coute de plus en plus cher. Voir l’intervention de Catherine.

La prime d’activité pour les agents de la ville instaurée par la majorité punit les femmes en congé maternité, nous protestons vivement au sujet de cette discrimination de genre. Voir les explications de Frédéric. Le maire nous accuse de profiter de la période électorale pour pointer ce sujet, ce qui ne manquera pas de choquer les agents de notre commune.

La perle du conseil est attribuée à l’adjointe chargée de l’environnement : « je ne peux pas vous répondre, vous ne m’avez pas posé la question en commission ». Comme toujours, le droit à l’information de l’ensemble du conseil n’est pas une priorité pour la majorité, souvent absente en commission ou ne connaissant pas les dossiers qu’elle porte.