Chroniques du conseil municipal du 6 février 2020
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Malgré la froidure ambiante (c’est l’hiver), notre dernier conseil municipal de la mandature se réunit dans une chaude ambiance. Ce n’est pas que nous fêtions la quille, non, c’est tout d’abord parce qu’une manifestation de soutien aux sans-papiers de la société de nettoyage CPN nous accueille devant la mairie avec trois cars de police.

Depuis octobre, des salariés de CPN, chargée par la ville de nettoyer nos locaux communaux, ont entamé un mouvement pour obtenir leur régularisation. Notre contrat avec CPN c’est plus d’un million par an. Et la CPN a salarié une bonne vingtaine de sans-papiers. Le dossier n’avance guère.

C’est donc sous bonne garde que nous pénétrons dans la salle du conseil. Le public y est pour une fois affluent, on rajoute chaises et bancs. Nous nous réjouissons que notre séance attire tant de monde.

Nous déplorons quelques absents dans les rangs de la majorité sortante. Gageons qu’il s’agit de déçu-es à qui le maire-candidat a expliqué qu’ils ne seraient pas sur sa liste. On est un peu vexés, on aurait aimé qu’ils nous adressent un au-revoir républicain.

Nous interrompons assez vite le conseil, le maire sortant ayant compris que les slogans de la manifestation nous avaient empêché une bonne audition des débats la dernière fois. Le maire sortant sort donc à la rencontre des manifestants, nous l’accompagnons et nous sommes les seuls à le faire, la majorité sortante restant au chaud. Nous comprenons que des promesses de rendez-vous entre avocats et avec le Préfet n’ont pas été tenues jusqu’à présent. Le maire s’engage à nouveau. Nous verrons…

Au cours de la séance, le maire sortant adressera un message de remerciements pour notre fidélité au conseil. Il est vrai que nous nous sentons particulièrement concernés puisque nous n’avons jamais séché de séance.

Nous attaquons par les affaires budgétaires avec le projet de budget pour l’année 2020. On nous annonce un résultat excédentaire pour 2019 de près de 12 millions d’euros en fonctionnement…Tout cet argent pas dépensé l’an passé, par manque d’idées, par souci d’économiser type Oncle Picsou…Sans compter les 20 millions qu’on se garde au chaud depuis 3 ans en investissement. Et c’est miracle mesdames, messieurs ! En 2020, année électorale, on va réussir à dépenser tout. Les promesses n’engagent etc.

Le débat amène M. de Gestas, actuel adjoint aux économies budgétaires, à se prononcer contre le budget. C’est du jamais vu, en trente secondes, il passe de la majorité à l’opposition. Le maire sortant, intangible, continuera durant la séance à l’appeler « mon adjoint ». L’opposition canal historique vote contre, ainsi que 2 ex adjoints. Avec moult démissions et retraits de délégation, la majorité sortante s’est bien délitée en 6 ans.

La mise en accessibilité du stade des Fontaines connaît des péripéties : une des entreprises s’est avérée incapable de mener à bien les travaux. Nous sommes donc obligés de mettre fin au marché passé avec toutes les entreprises, et du coup, on dédommage. C’est ballot et ça va nous coûter cher parce qu’il va falloir installer des algécos à la place des vestiaires déjà détruits.

Nous acquérons les locaux de la CPAM (700.000 euros) en centre-ville pour créer une réserve foncière. Il s’agit de presque 500 m2 dans le bâtiment administratif. Nous avons bien essayé lors des commissions municipales qui précédent le conseil d’en savoir plus sur la destination de ces locaux. Et nous avons eu des réponses floues, divergentes. Même chose en conseil : on n’est pas bien sûrs, peut être pour le marché, peut être pour autre chose..ou pas.

Nous « transigeons » avec un ancien agent de la ville pour éviter un procès perdu d’avance par la collectivité au Tribunal administratif.  Il ne nous est pas possible ici de décrire dans le détail le dossier, mais sachez que la ville ne s’est pas montrée championne du monde en termes de gestion du personnel. On ne jette la pierre à personne en particulier, mais au final, une carrière mal menée et 18.000 euros de coût de transaction.

On se quitte avec un pot de l’amitié qui nous permet d’échanger sur le temps qu’il fait.

 

La perle de ce dernier conseil est attribuée à l’unanimité de notre jury toujours impartial à Mme Marie-Agnès Gallais, ex adjointe déchue (et déçue), qui lors du débat sur l’acquisition des locaux de la CPAM déclare : « si vous souhaitez une grand place, conservez votre grand maire ». Une seconde perle d’agacement est attribuée à M. Decoux qui continue d’interpeller « mademoiselle Candelier » bien que l’intéressée lui ait signalé que « madame » lui convenait mieux.