Intervention de Catherine Candelier au conseil municipal du 28 mai 2019
Rappelons tout d’abord que les contrats de financement avec le département des Hauts-de-Seine remontent à 2013. Il s’agissait à l’époque de simplifier les étapes administratives pour obtenir des subventions du département en planifiant celles-ci. Pour autant, il ne s’agissait pas d’une augmentation des aides accordées par le département, puisque ces aides étaient autrefois délivrées dans le cadre d’autres dispositifs.
Au total, Sèvres et ses habitants n’ont donc pas spécialement bénéficié de coup de pouce supplémentaire de la part du Conseil départemental avec cette nouvelle procédure.
Depuis l’instauration de ces contrats, les écologistes au conseil municipal de Sèvres se sont toujours abstenus. En effet, la politique du département envers les communes ressemble à une politique de guichet où chacun obtient un co financement sans aucune critérisation des aides accordées. Peu importe que le projet soit bon ou mauvais pour le climat, qu’il renforce ou non la cohésion sociale etc : du moment qu’il est présenté par un maire – qui plus est conseiller départemental- le projet est bon et le département passe à la caisse.
Cette façon de gérer les fonds publics c’est vraiment l’ancien monde.
Venons-en au projet que vous nous soumettez ce soir. J’insiste sur le « ce soir ». Monsieur le maire, depuis le début de cette année, vous rendez les conditions de travail de votre opposition de plus en plus difficiles. Lors des deux derniers conseils municipaux, les commissions se sont réunies parfois seulement 48 h avant la séance. Aujourd’hui, record battu : c’est une heure avant la séance que vous avez convoqué ces commissions. En totale contradiction avec le règlement intérieur de notre conseil qui dispose que les PV des commissions doivent nous être remis 24 h avant la séance du conseil.
Nous l’avons déjà dit lors des deux derniers conseils municipaux : ces conditions de travail ne sont pas sérieuses. Nous sommes comme vous des représentants élus de la population sévrienne et à ce titre nous réclamons d’être respectés dans notre investissement personnel au service de cette population. Nous réclamons que les sévriennes et sévriens qui nous ont élus soient respectés.
Or, discuter de l’utilisation de plus de 3 millions d’euros de subventions départementales sur un coin de table ce n’est pas respecter ni votre opposition, ni la population.
D’autant qu’un des projets présentés ne fait pas l’unanimité. Construire pour plus de 3,5 millions TTC un restaurant au SEL, dont les trois quarts du financement seront assurés par la ville, ne constitue pas pour nous une priorité. Parce qu’à nouveau dans ce mandat, vous choisissez de privilégier une solution dédiée à une seule partie de la population et pas à toute la population. Il est d’ailleurs dommage que M. Giafferi, votre tout nouvel adjoint à la culture, ne soit pas présent ce soir pour défendre ce dossier !
Ces fonds, vous auriez pu décider de les investir dans la gare du Pont de Sèvres pour la transformer en lieu de culture accessible à toutes et tous. Au département comme à la tête de la ville, vous avez fait d’autres choix que nous ne partageons pas sur ce dossier.
Les autres projets contenus dans le contrat : l’extension des locaux de la SUM, la rénovation de la galerie du théâtre, les subventions de fonctionnement sont plus consensuelles et nous les soutenons. C’est pourquoi nous nous abstiendrons.