Débat d’orientations budgétaires 2017
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Je voudrai tout d’abord remercier le service finances pour la présentation de ce document qui s’enrichit de données nouvelles chaque année, en conformité avec la loi Notre. Nous atteignons 58 pages et je renouvelle ma demande récurrente de pouvoir disposer d’une version papier des documents budgétaires.

Venons-en au contenu. Je passerai sur les analyses sans doute très intéressantes du FMI, pour vous féliciter de votre réel effort de pédagogie pour expliquer l’usine à gaz des financements entre la métropole, Gpso et notre commune. Malgré cet effort, je doute que nos concitoyens s’y retrouvent et je le déplore pour l’image de complexité et d’opacité que ce montage institutionnel donne au final.

Comme chaque année depuis 2012, votre majorité déplore à longueur de document l’injuste baisse des dotations et la très injuste péréquation.  Et comme chaque année, je vous rappelle que la baisse de la DGF a été entamée par un gouvernement que vous souteniez en 2010. Je n’ai pour ma part pas changé d’avis : j’ai toujours critiqué ces décisions, quel que soit le gouvernement en place.

Lorsque certain candidat (je ne sais pas si vous le soutenez encore) à la Présidentielle annonce vouloir réaliser 100 milliards d’euros d’économie sur les dépenses publiques, qu’un autre (ancien banquier) annonce 60 milliards, personne ne peut douter que ces économies seront réalisées notamment sur les dotations des collectivités territoriales. Il ne faut donc pas se plaindre en conseil municipal d’orientations que l’on soutient par ailleurs au niveau national. Un peu de cohérence ne nuit pas au débat.

De mon point de vue, les collectivités territoriales doivent avoir les moyens d’assurer un service public de qualité pour l’ensemble de la population. Elles doivent avoir les moyens d’investir pour l’avenir. Si tant est que l’on croit que le service public est nécessaire à notre société, qu’il permet une certaine équité entre citoyens et un accès à l’éducation, à la santé etc.

Ce petit préambule n’est pas détaché des orientations budgétaires que vous fixez. Chaque année, le petit jeu consiste à trouver la phrase qui enfin nous indiquera quelles sont vos options pour boucler le budget. Pas d’augmentation d’impôts (nous sommes en année électorale), pas de gros emprunt (nous sommes toujours en année électorale), mais page 29, enfin : la grille des tarifs municipaux va être « ajustée ». Vous pensez que ces tarifs ne sont pas justes, qu’ils ne correspondent pas à leur coût réel. Nous avons déjà tenu ce débat dans cette enceinte et nous sommes en profond désaccord sur le rôle du service public et son mode de financement.

J’en viens en conclusion à un élément qui n’apparaît absolument pas dans vos prévisions et qui aurait mérité que vous apportiez une modification aux documents présentés : les 250.000 euros en provenance du CCAS dans la partie investissement. Vous avez obtenu du comptable public l’autorisation de transférer le montant de la vente de logements du CCAS au budget de la ville, sous réserve que ce montant soit dédié à des actions du champ social. J’attends donc avec impatience le 30 mars pour voir à quelles opérations cette somme sera consacrée. Je m’interroge également sur le manque d’informations sur le réaménagement du centre-ville et la vente de la Semi Sèvres.

Réponse de l’adjoint aux finances : ne souhaite pas se prononcer sur le programme des candidats à la Présidentielle, le réaménagement du centre-ville ne sera pas au budget 2017, la Semi c’est confidentiel.

 

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