Monsieur le commissaire enquêteur,
Il vous a été demandé de prolonger la présente enquête, nous souscrivons à cette demande. Juin est toujours très bousculé et nous constatons que rien n’a été fait pour populariser cette enquête ! Le bouche à oreille commence à fonctionner mais il faudrait prolonger d’un mois.
Par ailleurs, nous déplorons que certains documents, comme le détail des votes commune par commune, ne soient pas communiqués au public…
Sur le fond du dossier, nous sommes étonnés que le périmètre n’inclut pas les communes de Vélizy et de Marnes-la-Coquette qui pourtant rejoignent la commu- nauté d’agglomération au premier janvier 2014. A vrai dire, il est également très peu question de Vanves, Chaville et Ville-d’Avray.
Les projets mis en avant sont les tours du Pont d’Issy, les tours de l’île Seguin, la priorité absolue donnée à l’automobile sur la RD7, la minéralisation des berges…
Ces projets ne sont absolument pas durables. Le document donne une impression de catalogue réalisé à la va-vite, sans concertation. Pourquoi ? Sans doute afin d’être conclu avant que le nouveau SDRIF ne soit définitivement adopté…
Pourtant, au vu du bilan d’étape de l’Agenda 21 communautaire et du Plan climat, c’est peu dire que le compte n’y est pas. 80% des actions réalisées l’auraient été de toutes façons, parce qu’elles étaient déjà programmées. Dans les 20% restant on trouve quelques bonnes choses mais pas l’essentiel.
Les questions qu’il faudrait se poser aujourd’hui sont : comment peut-on rendre nos villes résilientes ? Comment se prépare-t-on aux chocs que vont représenter la fin du pétrole bon marché et le réchauffement climatique ? Ce document se garde bien de parler de cela.
Le CDT qui est présenté dans cette enquête semble ne pas avoir pris la mesure de la réalité et nous met tous en danger en voulant rivaliser avec La Défense. Les projets présentés ne font que renforcer le déséquilibre entre l’est et l’ouest de la région parisienne. Il est urgent de créer des logements sociaux à l’ouest et des emplois à l’est. Pas forcément des emplois de bureau d’ailleurs, nous avons par- tout besoin d’un tissu industriel dense, de PME, de plates-formes logistiques.
Comme nous le décrivons à propos de cette enquête, nous nous heurtons à un problème de gouvernance. Les continuels passages en force des élus UMP qui dirigent l’agglomération ne permettent pas d’instaurer un dialogue constructif et se soldent inévitablement par des recours. Il est inquiétant de voir les associations de défense de l’environnement être constamment obligées de lancer des procé- dures devant les tribunaux administratifs, c’est le symptôme qui pointe de très mauvaises pratiques.
Le CDT de GPSO doit évoluer, il est d’ailleurs en train de le faire mais de ce fait on ne sait plus très bien de quoi l’on parle. Pour preuve, lors du conseil communau- taire du 27 juin dernier, les actions 1 – Agence numérique communautaire (page
38) et 7 – Animation réseau (SO Digital) (page 61) viennent d’être fondues en une seule. Quant à l’objectif de construire 1 500 logements par an, affiché à la page 30 du CDT, il a dû être remplacé par l’obligation de construire 2 000 logements par an dans le projet de Programme local de l’habitat (PLH) voté le 20 décembre 2012 et le 27 juin 2013.
Le document dans son ensemble doit être revu et nous sommes opposés à son adoption en l’état.