Intervention au conseil municipal du 20 décembre 2018
Comme nous le rappelle le GIEC dans tous ses rapports, en matière de lutte contre le réchauffement climatique, le compte n’y est pas et il faut donc rester humbles.
Lorsqu’on lit le rapport 2017-2018 sur « La situation de GPSO en matière de développement durable » on découvre… que tout va bien, Notre territoire intervient tous azimuts et ne cesse de progresser… Le triomphalisme n’est pas loin.
Nulle part il n’est dit que malgré les photos accablantes de thermographie aérienne prise en 2010 et qui montraient clairement que l’hôtel de ville de Sèvres est une passoire thermique, rien n’a été fait. Nous avons déjà dit lors de précédents conseils que la ville se devait d’être exemplaire et que ces travaux s’imposaient.
De la même façon nous n’affichons pas les performances thermiques des locaux municipaux alors que l’on sait que c’est un bon moyen de sensibiliser nos concitoyens, sans lesquels nous ne pouvons pas relever le défi du réchauffement climatique.
A travers ces deux exemples, on voit que d’énormes marges de progression existent, d’autant que GPSO fait aussi quelques bêtises en matière d’environnement, comme les pelouses synthétiques sur le stade Marcel Bec. Outre l’imperméabilisation de vaste surfaces de pleine terre les pelouses synthétiques sont potentiellement dangereuses. En cause : les granulés de caoutchouc recyclé issu de pneus usagés répandus entre les fibres d’herbe plastifiée pour amortir le passage des joueurs. Ces petites billes noires de 2 mm d’épaisseur contiendraient de nombreuses substances toxiques potentiellement cancérigènes, notamment des métaux lourds et des hydrocarbures aromatiques, susceptibles d’être inhalées ou ingérées. Même si notre territoire n’est pas resté les bras ballants, il convient aujourd’hui d’adopter une attitude beaucoup plus volontariste.
Lors de la réunion de lancement du Plan Climat Air Énergie Territorial 2019-2025, le 5 décembre, des objectifs ambitieux de réduction des émissions de CO2 ont été annoncés. On parle de diviser par quatre les émissions, mais aucun chiffre sur l’évolution des émissions de CO2 ces dix dernières années n’ont été donnés. C’est tout simplement parce qu’ils ne sont pas bon ! Les émissions par habitant restent stables à 4.7 tonnes. Les efforts à faire pour arriver à moins de 1,2 tonnes dès 2020 sont donc autrement plus conséquents que ce qui a été fait jusqu’à maintenant.
Le projet prévoit une période de concertation et de consultation de novembre à janvier. On peut
déjà craindre le manque d’envergure de cette consultation à la lecture des premières enquêtes
disponibles avec l’application citoyenne Vooter. : il est impossible de faire des propositions !! L’application n’autorise un commentaire qu’en ce qui concerne la mobilité à vélo…
Enfin, puisque GPSO se présente comme un territoire extrêmement intégré peut-être serait-il temps d’élaborer notre plan local d’urbanisme intercommunal. Ce pourrait être un outil puissant pour rendre notre territoire plus résilient.