Ne craignez jamais de vous faire des ennemis ; si vous n’en avez pas, c’est que vous n’avez rien fait !
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Tribune pour le Sévrien de mai 2025

Réelle citation de Georges Clemenceau qui avait la langue acérée.

La dernière tribune de la « majorité » est consacrée à dénoncer les positions que notre groupe a défendues. La « majorité » a été élue par 23% des électeurs inscrits et avec 60% d’abstentions en 2020.

Nous avons été élu-es démocratiquement et il n’existe pas de démocratie sans opposition. Aujourd’hui, les seul-es à avoir une parole libre sont les élu-es minoritaires, car nous ne devons rien au maire et tout aux Sévrien-nes. Aucune de nos propositions n’est jamais étudiée ou reprise, tout comme celles des habitant-es lors des pseudos concertations.

Méconnaissance de l’histoire de notre ville, amateurisme et dilettantisme dans la gestion, propension à faire des promesses non suivies d’effets, hémorragie continue et incontrôlée de toutes les responsabilités municipales au profit de l‘intercommunalité, voilà les principaux marqueurs de la « majorité ».

On nous reproche de ne pas avoir accepté la vente des logements sociaux de la ville. Nous nous sommes abstenus sur le choix du repreneur, le bailleur 3 F, du fait de sa position de quasi-monopole sur le parc social de Sèvres. L’avenir nous apprend que les 34 millions obtenus serviront au déplacement du marché de 150 mètres, détruisant au passage la passerelle si utile à nos déplacements.

On nous reproche de ne pas avoir voté la vente du patrimoine sévrien, la gare du Pont de Sèvres. Avec notre vote unanime, François Kosciusko-Morizet, notre ancien maire, avait fait acheter cet édifice historique par la ville pour en faire un lieu utile à la population. Il est dommage que son adversaire pour la mairie n’ait pas respecté cet engagement, qu’il avait voté avec nous, et l’ait bradée à un restaurateur privé. Selon la « majorité » 3 millions d’euros auraient été nécessaires à sa rénovation pour y localiser l’école de musique SUM. Nous n’avons jamais eu accès à l’étude de presque 100.000 euros commandée par l’adjoint à la culture de l’époque, actuel maire de Sèvres.

On nous reproche de ne pas avoir soutenu la « promenade des jardins ». A nos yeux, elle ne nécessitait pas la coupe de 86 arbres de haute tige pour aboutir à un parcours pavé impraticable. Le conseil municipal n’a jamais étudié ce projet entièrement piloté par le conseil départemental.

Nous n’avons, évidemment, pas d’ennemis, nous n’avons que des collègues qui abusent d’une « majorité » bien fragile. Lorsque nous contestons, nous sommes dans notre rôle et nous ne manquons jamais de défendre les intérêts des habitant-es et de la ville.

Catherine Candelier, Jean Duplex, Anne-Marie de Longevialle Moulaï, Frédéric Puzin