Procrastination
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Tribune dans le Sévrien du mois de mai 2022

Les rapports des experts internationaux se succèdent sur l’aggravation du changement climatique. Ils nous donnent 3 ans pour inverser les tendances, sous peine de subir très rapidement la multiplication des catastrophes : canicules, incendies de forêt, submersions marines, inondations, tempêtes. Allons-nous enfin localement contribuer à diminuer nos émissions de gaz à effet de serre ?

Malgré nos alertes, la majorité municipale a présenté un budget qui ne répond pas cette exigence. La ville dispose cette année encore d’une cagnotte d’environ 35 millions d’euros d’investissements possibles et affiche une piètre ambition de dépenses de 1,7 millions pour la transition écologique. Si nous allons dans le détail, sur cette ligne, 1,2 millions sont consacrés à la rénovation de l’école Gambetta. Le reste n’est que saupoudrage alors que la plupart de nos bâtiments municipaux devraient faire rapidement l’objet de travaux d’isolation. La crise énergétique, aggravée par la guerre en Ukraine, amène une augmentation de 300.000 euros des dépenses de chauffage et d’électricité, là où nous dépensions déjà plus d’un million par an. Un vrai gâchis financier !

Le choix de la majorité de réserver plus de 20 millions d’euros au projet de rénovation du centre-ville, depuis plusieurs années et pour plusieurs années encore, n’est pas un choix raisonnable. D’ici au premier coup de pioche qui n’interviendra pas avant au moins 2 ans, les locaux achetés par la ville restent vides, un café a été fermé. Le centre-ville a certes besoin d’être rénové, mais il est encore temps de revoir le projet, de l’amender pour qu’il réponde aux défis qui nous attendent collectivement. Et surtout de choisir l’action climatique, ce que ne fait pas la majorité municipale, malgré les moyens énormes dont nous disposons.

Les dispositifs d’aide aux travaux d’économie d’énergie ne rencontrent pas le succès (2 ou 3 particuliers par an). Nous avons proposé de réinstaurer une exonération de taxe foncière qui existait jusqu’en 2011.

La ville dispose de plusieurs logements vacants (anciens logements de fonction d’instituteurs). Interpellée à plusieurs reprises, la majorité nous a répondu qu’ils n’étaient pas tous dans un bon état. Mais qu’attendons-nous pour les rénover et les mettre à disposition de celles et ceux qui peinent à se loger correctement à Sèvres ? Nous pensons notamment aux agents qui travaillent pour la ville : un nombre important d’emplois communaux restent vacants par manque de possibilité de se loger dans le parc social.

Nous profitons de cette tribune pour saluer l’engagement de celles et ceux qui hébergent des réfugiés Ukrainiens, des associations et des services sociaux qui les accompagnent, des enseignants qui les accueillent dans leur classe. La solidarité devra se poursuivre et nous continuerons à veiller à ce que la ville y prenne toute sa part.