Intervention de Frédéric Puzin – Conseil du 13 février 2025
L’accueil collectif est une solution de qualité qui est demandé par de nombreuses familles mais l’accueil dans les structures publiques a toujours été un chemin de croix et est encore refusé à de trop nombreuses familles. Elles évitent même la demande devant les obstacles annoncés.
25% des demandes ne sont pas satisfaites
La Ville dispose d’une capacité globale de 283 places par jour.
650 enfants peuvent pourtant être concernés. 35% des places étaient occupées en 2023 par des « situations particulières » prioritaires selon la réglementation.
Il faudrait arriver à 100% d’accueil des enfants des familles qui font le choix de la structure collective municipale. Comme c’est une compétence facultative, la Ville considère que le manque de places est une tension nécessaire.
La pénurie entraîne des réglementations discriminantes même si les demandes d’inscriptions enregistrent pour la troisième fois un repli, pouvant se justifier par la baisse importante de la natalité à Sèvres.
L’accueil régulier est réservé aux deux parents qui travaillent et pas si l’une d’entre eux, le plus souvent l’une d’entre elles, ne « travaille pas » est contradictoire avec l’objectif affiché « Lieux d’éveil et de prévention concourant à la mixité sociale ». Le parent qui ne « travaille pas » est presque systématiquement du sexe féminin. Il faudrait le confirmer par une étude pour l’inclure dans le rapport égalité femmes-hommes.
L’objectif de mixité sociale ne peut être atteint que s’il y a suffisamment de place pour accueillir les bénéficiaires de prestations minima sociaux et les enfants d’autres catégories sociales.
Au cours de l’année 2023, les structures municipales ont accueilli : environ 99 enfants en situations particulières dont :
1 enfant était porteur de handicap,
18 enfants ont bénéficié d’un projet d’accueil personnalisé,
74 enfants de familles vivant en dessous du seuil de pauvreté, (26%)
6 enfants à la demande des services de la Protection Maternelle et Infantile (PMI).
Les horaires doivent être adaptés aux besoins des familles et les formations des personnels se tenir en dehors des horaires d’accueil. Une crèche ne doit pas être fermée.
La situation de la natalité est trop dégradée à Sèvres pour ne pas réagir vigoureusement.