Tribune parue dans le Sévrien d’octobre 2013
L’aménagement de la Voie Royale, du Pont de Sèvres à Chaville est un vrai serpent de mer. Le maire explique qu’il se réalise par « petites touches successives ». Ainsi, nous avons assisté cet été au réaménagement de la rue Pierre Midrin, puis de la place du Théâtre, cela faisait suite à l’aménagement du parvis du collège… Ce sont, de près ou de loin, des éléments de la Voie Royale ! Nous avons également été consultés sur la simplification du « plat de nouilles », l’échangeur du Pont de Sèvres. Le bilan de cette « concertation », annoncé pour l’été 2013, n’était pas disponible le 15 septembre.
L’impression générale au vu de ces travaux et de ces projets, c’est que l’automobile impose encore fortement sa marque. Les piétons et les cyclistes n’ont toujours pas la priorité qu’ils devraient avoir. Nous l’avons dit à propos de l’échangeur, mais c’est également vrai pour les projets de contre-allées prévus avenue de l’Europe, entre la place Gabriel Péri et la mairie. On nous parle de « zone de rencontre », mais nous voyons plutôt un parking à ciel ouvert !
Tout n’est pas à jeter dans ce projet : nous sommes d’accord pour que la rue de l’Église devienne piétonne, pour qu’une traversée soit aménagée entre la Grande rue et l’avenue de l’Europe, enfin nous sommes bien sûr en faveur du bus en site propre. Pourtant le compte n’y est pas. Ces projets, extrêmement coûteux (50 millions d’euros rien que pour l’échangeur), ne permettent pas de rompre avec la logique du tout automobile. L’élargissement à 4 voies de la RD7, la rue Troyon à Sèvres, en est la bien triste caricature. Sèvres doit devenir une ville qui respire, une ville où il fait bon se promener à pieds ou à vélo y compris en centre-ville. Il en va de notre sécurité et de notre santé.