Un seul participant dans le public pour assister à la rentrée du conseil municipal. Je pensais que les militants LREM se seraient à nouveau mobilisés en masse pour soutenir (ou surveiller), mais non. Dommage, ils auraient pu admirer le portrait de Jupiter, enfin accroché en salle de conseil, mais juste en dessous de François Hollande. Signe que peut être on n’en est finalement pas si fan que ça ?
A 20 h 25, la majorité n’est pas en salle du conseil, mais se réunit ailleurs. L’heure est grave, on sent le besoin du chef de rassembler les troupes et de redonner un peu de cohésion à la brillante équipe. Avec mes collègues de l’opposition, nous attendons patiemment la fin de la réunion, car nous sommes là pour patienter sans doute.
Nous attaquons l’épais ordre du jour par une petite décision modificative budgétaire qui ne modifie en rien la politique municipale. Je remarque que les niveaux de péréquation (l’Etat prend aux riches pour redistribuer aux pauvres, ce qui ne plaît jamais aux riches) ne sont pas en hausse de 39%, mais en baisse de 55%. On récupère donc gentiment 200.000 euros.
On enchaîne sur le bilan social 2016 de la ville. J’ai envie de dire « peut mieux faire ».
Nous signons un contrat de proximité avec le bailleur social Hauts-de-Seine Habitat (ex-Opievoy), contrat qui prévoit une collaboration plus suivie avec la ville sur tout un tas de points. On reste dans les généralités, nous verrons bien si les déclarations de bonnes intentions se déclinent en actes.
Nous votons la dernière délibération de subvention à l’achat de vélos à assistance électrique. Depuis un an, l’Etat avait mis en place sa propre subvention et il n’était donc pas possible de cumuler les deux aides. Mais patatras, le gouvernement de Jupiter annonce la fin de cette mesure à partir du 1er février 2018. J’interviens pour demander que la subvention GPSO+Ville ne disparaisse pas. Le maire semble être d’accord avec moi, nous y reviendrons !
Côté vélo, on nous annonce la prochaine mise en place de trois stations Velib (Manufacture, Parvis du collège, Place Gabriel Péri). Super ! Pour ce qui est des pistes cyclables en centre-ville, pas de nouvelles.
Le conseil vote de façon presqu’unanime (deux abstentions dans la majorité) le lancement d’un budget participatif de 60.000 euros d’investissement pour 2018. Je n’ai pas de réponse à ma question sur la place des élus d’opposition dans le processus…
Et arrive l’heure de l’exécution en place publique ! Depuis un an, les relations entre Mme Gallais, adjointe qui s’était vue retirer une grosse partie de ses délégations et notamment la culture, et le maire n’étaient pas au beau fixe. Le maire a donc décidé de retirer l’ensemble des délégations à son adjointe et de faire voter par le conseil sa destitution du poste d’adjointe. Nous assistons un peu scotchés à la liste des reproches de part et d’autre, avec un renfort bien marqué de Jean-Pierre Fortin expliquant à l’adjointe bientôt déchue tout ce que la majorité a fait de bien depuis 3 ans. Monsieur Fortin, qui rappelons-le ici, n’était pas sur la même liste que Mme Gallais lors des municipales et n’avait donc pas défendu le même projet. Mais, il est vrai qu’en ce moment, le monde politique est un peu confus.
Nous demandons avec Frédéric Durdux une suspension de séance pour nous concerter. Après tout, nous aussi, nous avons le droit de nous réunir et de faire patienter….
Le maire refuse le scrutin secret demandé par Mme Gallais et l’opposition et nous passons au vote. EELV et PS ne prennent pas part au règlement de comptes. Mme Gallais et Mme Bouquet se prononcent contre la destitution, M Giafferi – par procuration- s’abstient. Nous procédons au remplacement et Mme Lily est promue adjointe.
Comme l’ex adjointe est également présidente du SEL, le maire la vire aussi. Voilà, le ménage est fait. Et sans doute la majorité est elle prévenue : pas une tête ne doit dépasser.
Nous enchaînons avec un voeu contre la suppression des contrats aidés que je présente avec le PS et qui est voté à l’unanimité.
Le PS interroge le maire sur la piscine de l’Ile Monsieur : on nous dit que le projet avance, qu’il coutera 26 millions HT, dont 6 pour les parkings….mise en service prévue en 2023. A suivre…
J’interroge le maire sur un arrêté que la LDH a jugé contraire à la liberté d’expression.
Et nous rentrons chez nous, un peu fourbus.