Bonne santé ?
Partager

Tribune pour le Sévrien de décembre 2022

16 c’est le nombre de médecins généralistes exerçant à Sèvres, Si la situation n’est pas aussi tendue que dans certaines zones rurales ou des zones urbaines défavorisées, derrière ce nombre se cache une réalité peu réjouissante. La pyramide des âges des médecins montre des professionnels nés pendant le baby-boom sur le départ et devant soigner les nombreux baby-boomers. Pour avoir un rendez-vous chez un spécialiste en ville ou à proximité, il faut compter environ un mois d’attente, parfois bien plus. Pour les enfants, il ne reste plus sur la ville qu’un seul pédiatre. Du côté des kinés, il est de plus en plus difficile d’en trouver qui se déplacent à domicile, idem pour les infirmières, alors que ce personnel médical est souvent indispensable au maintien des seniors à leur domicile.

Les freins à l’installation de médecins sont multiples : personnels, conditions d’exercice et un rôle très variable des aspects financiers. On n’exerce plus aujourd’hui comme au 20ème siècle, les praticien.nes souhaitent ne plus travailler de façon isolée et maitriser leur charge de travail, l’environnement technologique a évolué. Par ailleurs, s’installer à Sèvres coute cher. Les maisons de santé peuvent apporter une réponse à cette situation. Dans ce contexte, l’installation d’une de ces maisons à l’hôpital Jean Rostand est très attendue, elle recevrait des médecins notamment urgentistes et du personnel paramédical. Son ouverture nécessitant plusieurs réunions, notamment avec l’Agence Régionale de Santé, a été retardée. Nous restons vigilants sur ce dossier, mais les informations ne sont distillées qu’au compte-goutte sur son avancement. La ville devrait aussi favoriser la création d’une communauté professionnelle de santé pour faire travailler ensemble médecins, infirmiers, sages-femmes. La santé va de pair avec l’information et la prévention notamment concernant les pathologies liées aux pollutions et au changement climatique touchant les plus fragiles : enfants comme seniors. C’est pourquoi, il faut rendre public l’état de la pollution de l’air intérieur et extérieur des écoles et crèches et y entreprendre des actions pour éviter d’y exposer les enfants et personnels. La ville doit aussi très rapidement multiplier les ilots de fraicheur pour lutter contre les effets des canicules. La prévention c’est la lutte contre l’obésité et une alimentation plus saine avec la définition d’un plan alimentaire territorial pour la restauration collective. Enfin il faut organiser des actions de prévention contre les MST et les addictions.

A l’occasion de cette fin d’année, nous vous souhaitons d’agréables fêtes, nous pensons à ceux qui sont isolés, mais aussi aux refugié.es qui passent ces fêtes loin de chez eux.

Catherine Candelier, Jean Duplex, Anne-Marie de Longevialle Moulaï, Luai Jaff, Lucile Gasber-Aad