Nous voilà donc convoqués pour un conseil municipal non programmé avec seulement 2 points à l’ordre du jour. Côté commissions municipales, elles sont organisées de façon conjointe une heure avant le début du conseil. En totale contradiction avec le règlement intérieur du conseil qui implique une tenue de ces commissions au moins 48 heures avant le dit conseil.
Mais quelle urgence soudaine justifie cette convocation hors programme ?
On profite tout d’abord des réunions des commissions pour nous informer du projet de modification du Plan Local d’Urbanisme. Nous apprenons donc – sans qu’on nous ait à un quelconque moment consultés- que quelques règles du PLU vont être modifiées. Sur le contenu des changements, cela va plutôt dans le bon sens, puisqu’il s’agit notamment d’assouplir des dispositions que nous avions combattues en 2015. Enfin, la majorité municipale s’est rendue compte que son PLU empêchait bon nombre de projets d’extension du bâti existant ! Ces modifications nous paraissent de bon aloi, mais nous pourrions aller plus loin en permettant des constructions dépassant le RDC+1 sur les coteaux sévriens. Aujourd’hui ce n’est pas possible et cela nous paraît idiot. Nous reviendrons plus amplement sur le sujet à l’occasion de l’enquête publique qui se tiendra à partir du 24 juin prochain.
Nous sommes tout de même très fâchés d’apprendre que ce projet est ficelé depuis la mi-mars et que la majorité n’ait pas jugé bon de nous en informer, ni d’ailleurs la population….
La présentation du projet PLU ayant pris la totalité du temps imparti aux commissions, le président nous propose de faire l’impasse des deux sujets de l’ordre du jour du conseil. Comme il n’y a pas de match de foot, pas de grand débat national, pas de débat politique télévisé ce soir là, nous demandons à ce que les points soient examinés. Après tout, on nous a convoqués aussi pour cela. La majorité n’est pas très contente, mais se plie avec réticence certaine au débat. Nous posons des questions auxquelles personne ne sait nous répondre, nous sommes dans l’absurdité totale.
Nous profitons d’une petite pause pour dire au maire que nous ne pouvons pas travailler sereinement dans ces conditions, qu’en gros, c’est se moquer du monde….Il nous répond qu’il pensait nous dispenser d’une soirée en réunion en accolant commissions et conseil. Sa générosité le pousse à se tenir en dehors du droit des élu-es d’opposition à disposer des informations.
Le conseil s’ouvre avec une absence remarquée : celle de Pascal Giafferi, nouvel adjoint à la culture. A peine réapparu, il disparaît. Cela nous attriste. D’autant que la majorité ne sait pas à qui attribuer sa procuration, c’est ballot.
Le premier point concerne le contrat pluriannuel de financement du Conseil départemental. Il s’agit de faire co financer notamment le fameux restaurant du SEL. Nous nous abstenons.
Le second point est en réalité celui qui motive la tenue de ce conseil : lors du vote de la délibération de fixation des taux d’imposition, tout le monde a oublié une règle très technique mais bien légale, concernant la liaison des taux entre eux. Pour faire court et pédagogique : si on baisse la taxe d’habitation, il faut aussi baisser la taxe sur le foncier et celle sur le foncier non bâti. Damned, on avait oublié le foncier non bâti….Tout le monde a le droit à l’erreur, c’est humain. Mais malgré la perche tendue, aucun membre de la majorité n’avoue que le contrôle de légalité du préfet a sans doute sifflé la faute depuis le dernier conseil. Nous votons contre la baisse, comme nous l’avons fait au dernier conseil.
Un débat intéressant s’instaure entre le maire et son ancien adjoint, Belkacem Belarbi, qui s’insurge soudain contre la baisse des impôts. Mais le débat tourne vinaigre et les insultes fusent. Et nous patientons gentiment pour que Luc pose sa question sur l’entretien des équipements sportifs.
Notre jury décerne cette fois-ci deux perles du conseil bien méritées. Tout d’abord au maire qui demande « à qui donnons nous le pouvoir de M. Giafferi ? ». Question suivie d’un grand silence et d’une déclaration de volontariat – pour rire- de tous les élu-es d’opposition. Ensuite, à Belkacem Belarbi pour son « Grégoire Bouteflika » de fin de conseil qui a mis une super ambiance.