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Tribune dans le Sévrien du mois de novembre 2023

Le dernier conseil municipal a été l’occasion d’adopter une nouvelle taxe concernant les locaux commerciaux vacants. Nous avons approuvé son instauration en regrettant que celle-ci ne soit pas accompagnée d’autres actions visant à rendre notre ville plus vivante. Nombre de ces commerces vides se trouvent grande-rue en dehors du périmètre de la rénovation du centre et aucune action structurante n’est prévue à leurs abords pour les valoriser. Ailleurs, comme à Asnières, les communes préemptent les locaux vides et y installent de nouveaux commerces.

Si la majorité municipale s’émeut de voir des locaux privés vides, elle oublie dans le même temps qu’elle-même laisse vacants un nombre impressionnant de m2 municipaux. En effet, Sèvres a acquis pour près de 4,5 millions d’euros : l’ancien Carrefour bio (angle grande rue/Ville d’Avray), presque 1.000 m2 dans le centre administratif et, dernier en date, l’ancien Tabac de la mairie. A plusieurs reprises, nous avons proposé que ces locaux soient occupés grâce à des baux précaires. Depuis 2019, le Carrefour bio aurait ainsi pu offrir une ressourcerie confiée à une association. Les locaux du centre administratif auraient pu depuis 2020 accueillir de nouveaux services pour les habitant-es. Dans de nombreuses villes, à Paris, Marseille, Lyon et même Courbevoie, l’urbanisme transitoire permet de donner une nouvelle vocation à des espaces en devenir. Les friches reprennent vie grâce à des associations ou à des investisseurs privés qui animent la ville au bénéfice de toutes et tous. A Sèvres, la majorité municipale refuse de suivre ces modèles alors même que le projet de rénovation de centre-ville patine et que son aboutissement est au mieux espéré pour 2032. L’immobilisme est à l’œuvre en matière de valorisation du patrimoine municipal : caserne des pompiers vide depuis 2014 et sans projet, de nombreux logements municipaux sont vacants malgré la crise du logement. Nous intervenons régulièrement en conseil municipal pour demander des informations sur ces lieux vacants, sans jamais obtenir de réponse.

A l’inverse, ce que la majorité municipale ne laisse pas vides ce sont les espaces de publicité. Nous avons ainsi vu fleurir un « magnifique » panneau de pub le long de la future promenade des jardins. En site classé, c’est interdit. Nous déplorons que le maire qui détient la police de la publicité ne dresse aucun procès-verbal pour sanctionner les multiples infractions constatées en ville : micro-affichages en surnombre, publicité numérique intrusive dans les commerces là où elle est interdite par le règlement.

Si le centre-ville fait l’objet de toutes les attentions, le reste de la ville est délaissé.