Solidarités
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Tribune du Sévrien du mois d’avril 2022

De nombreux habitant-es de Sèvres se mobilisent en solidarité avec le peuple ukrainien, dont le pays si proche du nôtre est devenu le théâtre d’une guerre épouvantable. Cette solidarité doit également être marquée par la commune, et nous appuierons toutes initiatives, notamment en matière de mobilisation d’hébergements ou de soutien aux associations qui viennent en aide aux réfugiés.

La crise énergétique, déjà à l’œuvre avant le conflit ukrainien, va s’amplifier. Nous mesurons ici le prix de notre dépendance aux énergies fossiles pour se déplacer ou pour se chauffer. Nous ne sommes qu’au début des tensions que nous allons vivre dans les années à venir si nous ne réduisons pas drastiquement notre dépendance en trouvant des solutions socialement et écologiquement responsables. C’est un enjeu individuel avec des arbitrages quotidiens, mais c’est aussi un enjeu de politique nationale et locale. Pour ce qui concerne les consommations énergétiques de la ville, elles nous coutent près d’un million d’euros chaque année : nous devons agir plus vite et plus fort pour éviter que ces dépenses ne se fassent pas au détriment d’autres. Notamment pour aider les plus précaires d’entre-nous.

Nous avons assisté au lancement officiel de l’élaboration du plan local d’urbanisme intercommunal (PLUi) qui réunissait l’ensemble des élu-es municipaux de GPSO. Ce PLUi remplacera fin 2024 les plans d’urbanisme des communes. C’est un document important, car il modèlera nos villes, traduira les ambitions en termes de logements, de préservation de l’environnement, de lutte contre l’artificialisation des sols. Nous avons pu prendre connaissance des résultats d’une consultation des habitant-es qui majoritairement apprécient leur cadre de vie, mais sont préoccupés par l’accès au logement, par le manque de politique tournée vers la jeunesse et par les risques de diminution des espaces verts. L’association des oppositions à l’élaboration du PLUi est une bonne chose, mais nous sommes dubitatifs sur les moyens de la participation de la population aux débats. Au vu de ce que nous avons entendu et de ce qui nous a été montré, nous sommes également dubitatifs sur la réelle volonté des différents maires d’engager un aménagement du territoire qui soit réellement tourné vers plus de solidarités et qui prenne en compte les défis du réchauffement climatique. GPSO, territoire riche, saura-t-il se montrer exemplaire en matière de production de logements accessibles au plus grand nombre ou en matière de transition énergétique ? Nous vous tiendrons informés.

En ce mois d’avril où se déroule une élection majeure pour l’avenir de notre pays, nous vous invitons à vous exprimer nombreuses et nombreux dans les urnes.