Chroniques du conseil municipal du 27 juin 2019
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C’est en pleine canicule que le dernier conseil de la saison se réunit. Quelques petites attentions : eau fraîche, ventilateurs, brumisateurs, fruits frais nous attendent pour rendre la séance tenable. Malgré cela, la température de la salle stagnera toute la soirée à 29°C. Quelques collègues n’ont pas osé affronter la soirée, d’autres partiront en cours de route. Bref, l’hôtel de ville est mal isolé, mais nous le savions déjà.

Nous attaquons fort avec la modification du PLU. Le maire a beau nous expliquer tout le bien qu’il souhaite à la ville, nous ne sommes toujours pas convaincus qu’on doive concentrer la population le long des axes bétonnés, bruyants et pollués pour faire en sorte que Sèvres reste une ville verte !

La modification du PLU fait l’objet d’une enquête publique jusqu’au 12 juillet et nous vous invitons à y participer !

Le thermomètre ne descendant pas, Mme Texier nous présente deux fois de suite la même délibération et nous discutons de diverses tarifications municipales.

Le compte administratif de l’année 2018 fait l’objet d’une présentation vaillante de l’adjoint aux finances, malheureusement, elle ne nous convainc pas non plus qu’on dépense ou économise à bon escient. 12 millions de résultats n’est pas pour nous une si bonne nouvelle que cela, tant les besoins d’investissement sont criants.

Quelques sourires narquois accompagnent l’intervention de Luc Blanchard qui réclame une réflexion sur l’installation de toilettes sèches en ville et notamment à proximité du nouveau jardin partagé.

La majorité municipale a trouvé une nouvelle amie : la Société Publique Locale Seine Ouest Aménagement à qui elle confie tout et n’importe quoi. C’est le cas du futur restaurant à côté du SEL (3,5 millions est-ce bien raisonnable ?). Mais c’est aussi le cas en tant que maîtrise d’ouvrage pour des travaux estivaux dans deux écoles ! Nous nous en étonnons car ce type de travaux est tout à fait du ressort des services de la ville qui savent passer des marchés. Et quand en plus, on poursuit le bitume à tout va dans les cours d’écoles, on se dit que l’imagination n’est pas au pouvoir. Et qu’il va encore y faire bien chaud.

Heureux hasard, nous est présenté le bilan 2017 de la SPL (oui, avec un an de retard, personne n’est trop pressé). Ce bilan nous laisse légèrement perplexes, notamment parce que cette société au chiffre d’affaires de 27 millions n’a versé que 9.000 euros de salaires. Les années précédentes : rien. Malgré les demandes d’explications de Catherine Candelier (s’agit-il de mises à dispositions de personnel rétribués par ailleurs ?) sur ce point, mais aussi sur d’autres chiffres étonnants, le maire répond à côté de la plaque. Le climat devient étouffant, le maire presque tout rouge de colère. De notre côté, nous restons d’un calme olympien en buvant frais. Ce qui n’est pas le cas de Belkacem Belarbi qui interroge le maire sur les pratiques déontologiques et qui se voit rétorquer « la déontologie venant de vous… ».

Les hurlements fusent, l’incident de séance est là. L’adjoint déchu quitte le conseil bruyamment. Ce qui nous empêche d’entendre la présentation suivante que nous demandons de bisser.

Nous reprenons avec la question de Luc Blanchard sur les bancs publics qui apparaissent et disparaissent.

Nous concluons le conseil avec le vote unanime d’un voeu présenté par Catherine Candelier sur l’interpellation du Centre des Monuments Nationaux concernant l’état de la maison Gambetta.

Il est minuit moins le quart, nous nous séparons alors que la température est encore élevée.

Notre jury attentif et sélectif attribue la perle du conseil au maire : en réponse aux questions posées par Catherine Candelier sur la Société publique d’aménagement (SPL) Seine Ouest Aménagement le maire s’emporte : « Votre accusation est indigne ! Cette suspicion envers des gens qui sont dévoués à la chose publique ainsi que le côté « chambre des comptes » est insupportable ».

Nous nous excusons platement de veiller à la bonne utilisation des deniers publics….