Rapport social 2018
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Conseil municipal du 26 septembre 2019 – Intervention de Catherine Candelier

Merci pour la présentation, mais je m’étonne que celle-ci n’ait pas eu lieu en commission finances et affaires sociales….Ce rapport a été inscrit à l’ordre du jour de la commission urbanisme pour des raisons bien mystérieuses.

Quoiqu’il en soit ce rapport est toujours très intéressant car il fournit beaucoup d’indicateurs sur les besoins de la population sévrienne. Pour ne pas faire trop long, je vais m’arrêter sur deux volets de ce rapport : les personnes souffrant d’un handicap et le logement.

Comme vous avez pu le constater les dossiers instruits par le CCAS pour les personnes en situation de handicap progressent d’année en année passant de 390 à 466 entre 2014 et 2018. Cette augmentation induit une charge de travail très importante pour les personnels. Y répondons-nous de façon correcte ? Les personnes en difficulté sont elles réellement bien accompagnées du fait de cette augmentation de dossiers ? Je ne remets absolument pas en cause la compétence, voire le dévouement, des agents du CCAS qui font face à des situations très complexes. Mais j’attire votre attention sur le dénuement de certaines familles confrontées à des démarches administratives lourdes. Ces familles ont besoin d’un accompagnement personnalisé et je sais hélas que ce n’est pas toujours le cas, faute de temps/agent disponible.

Second volet : le logement. Si le nombre global de demandes de logement social a légèrement diminué entre fin 2017 et fin 2018, passant de 887 à 824, par contre le nombre de demandes émanant de Sévriens a, lui, augmenté, passant de 639 à 702. Une augmentation donc de 10% en un an.

Si on s’intéresse aux motifs des demandes, on s’aperçoit que de très nombreux foyers sévriens sollicitent un logement parce qu’ils sont hébergés temporairement, parce que leur loyer actuel est trop cher ou parce que leur logement est trop petit. Seules 72 demandes ont pu être satisfaites durant l’année 2018. C’est un peu mieux que l’année précédente, mais à ce rythme, c’est 10 ans d’attente pour espérer une solution.

Votre majorité a opté pour des règles d’urbanisme qui empêchent un desserrement du marché immobilier sévrien, notamment dans la possibilité de construire des petits collectifs sur les coteaux. Vous gelez depuis quelques années le terrain de l’ancienne caserne des pompiers qui permettrait sans doute de reloger décemment certains de nos concitoyens.