Nous nous sommes quittés il y a 3 semaines après un très long conseil et nous nous retrouvons avec un enthousiasme certain pour une nouvelle séance qui, elle, s’achèvera à minuit trente.
Deux démissions nous sont confirmées : celle de Vincent Delacour, conseiller municipal PS (annoncée par le maire lors de la dernière séance), et celle de Laurence Roux-Fouillet, ancienne tête de liste LR, opposante pendant quelques petits mois avant que la droite ne se rassemble et se pardonne. Le maire dit quelques mots touchants en hommage à Laurence, ancienne adjointe de François Kosciusko-Morizet. Nous avons comme l’impression que cette démission n’est pas seulement due à un souci bien compréhensible de se consacrer à sa vie personnelle, mais peut être bien à un malaise et à un ras-le-bol de notre collègue. Bref…
Nous installons donc Richard Patry, suivant de liste de Laurence, et « notre » Pepa Cuadra qui figurait au premier tour sur la liste écologiste et citoyenne à nos côtés. C’est une grande joie pour nous de voir Pepa, très engagée dans la vie associative et politique de Sèvres, siéger au conseil.
Le maire avait pris la décision que nous n’aurions plus de bouteilles d’eau en plastique depuis deux séances. Nous avions salué cette initiative. La première fois nous avions de moches brocs à eau de cantine en alu, la seconde de jolies carafes en verre de chez I…A (stop pub). Et là, patatras, des bouteilles en verre d’une eau espagnole qui a dû parcourir en camion quelques milliers de kms. Interpellé par Catherine, le maire explique que les carafes ont disparu. On demande une enquête…
Après avoir approuvé le PV du conseil du mois de décembre…..nous passons à un gros dossier : le réaménagement de la D910, dite voie royale. C’est un peu un serpent de mer ce réaménagement, et nous nous en inquiétons depuis de nombreuses années (Voie royale, le compte n’y est pas, Transformer l’autoroute). Luc intervient pour expliquer que les documents préparatoires ne nous ont pas été envoyés, qu’il a fallu se rendre en mairie pour les consulter et que de nombreux progrès restent à faire. Après l’intervention de Luc et d’Anne-Marie de Longevialle pour le PS, le maire semble sensible à nos arguments. Il décide de modifier la délibération prévue pour approuver le projet et sa mise à l’enquête et nous demande de lui faire parvenir nos (toujours fines) observations et de les faire passer au Préfet. A suivre, donc…
Nous votons en faveur de subventions pour l’isolation des toitures de maisons sévriennes, en complément de celles de GPSO. Par contre, Luc explique pourquoi nous nous abstenons sur les subventions en faveur des énergies renouvelables. L’information importante sur ces points : c’est justement le manque d’infos et le fait que seuls 6 dossiers sévriens (sur 168) ont pu bénéficier des subsides de GPSO depuis leur mise en oeuvre… en 2007 !
On nous « communique » sur le Conseil local de santé mentale mis en place en septembre 2018. Cette instance nous paraît intéressante puisqu’elle se penche sur les problématiques de prise en charge et d’accompagnement des personnes souffrantes et de leur proches. Aucun psychiatre n’est installé à Sèvres. Nous demandons a y être invités de temps à autres.
La restauration de l’église Saint-Romain donne lieu à un débat intéressant : il nous est proposé de subventionner à hauteur de 360.000 euros (dont 300.000 à la charge de la ville) la rénovation de décors du 19ème siècle. Nous nous opposons à cette dépense.
Arrive ensuite le projet de budget 2019 : 92 millions d’euros. Il est accompagné d’une baisse de la taxe d’habitation et de la taxe foncière de 3%. Nous nous opposons à l’un et à l’autre, comme nous nous opposons tout au long du conseil aux différentes hausses tarifaires des services municipaux. Baisser les impôts des plus riches en augmentant les tarifs de l’autre main pour les usagers, c’est une politique copier-coller de ce qu’il se passe au niveau national. Chacun assume ses positions sur la question barèmes permettant de favoriser les moins fortunés, et c’est bien, parce que cela illustre toutes nos différences. Cela sent la campagne électorale qui approche à grands pas….
Côté campagne électorale justement : après la destitution de Belkacem Bellarbi de son poste d’adjoint lors du dernier conseil, le maire propose d’élire Pascal Giafferi, ancien opposant de droite, pour le remplacer. Catherine intervient pour exprimer notre surprise du retour de l’enfant prodigue, absent en séance depuis le 17 mars 2017 et qui n’a pas donné de pouvoir de vote durant toute l’année 2018. L’impétrant explique qu’il a été fort occupé dans son mandat de conseiller régional d’Ile-de-France depuis fin 2015. Qu’il a été chargé par la présidente de région de procéder au déménagement du siège régional, ce qui l’a empêché d’être parmi nous. C’est vrai, tous ces cartons à faire, ces allers-retours en camionnette entre Paris et le 9-3, ça a pris du temps. On le plaint beaucoup.
Malgré le malaise perceptible de certains membres de la majorité, peu osent s’exprimer contre le cadeau fait aux centristes. Nous ne prenons pas part au vote à bulletins secrets (dans la majorité 2 s’abstiennent, 1 vote pour M. Jiaume, 1 vote pour M. Fortin). 4 courageux quoi !
Pour compléter le plateau des cadeaux, la majorité offre un poste de conseillère territoriale à Catherine Bouquet. Nous avions espéré un geste de démocratie qui aurait permis une représentation plus large des Sévriens et des Sévriennes à GPSO, refus du maire et de sa majorité de voir siéger un-e représentant-e de l’opposition. Nous sommes à peine déçus.
On se quitte donc à minuit trente, un peu énervés.
La perle du conseil : vous l’aurez compris, le choix fut difficile pour le jury, mais à titre exceptionnel, nous décernons le collier de perles à Pascal Giafferi, promu adjoint par le maire, malgré ses deux longues années d’absence au sein du conseil et de toutes les représentations municipales.